C’est toujours casse-gueule de s’attaquer à des bouquins ou à des auteurs qui font référence dans leur domaine.

En ce qui concerne La semaine de 4 heures de Tim Ferriss c’est encore plus compliqué.

Je l’avais fini il y a presque un an et pour tout dire j’avais prévu de faire une review très négative basée sur mes souvenirs de l’époque.

Mais comme ça commençait à être un peu vieux ces souvenirs, je l’ai relu entièrement.

Et finalement je crois que malgré ses défauts c’est un livre que vous devriez lire vous aussi.

Le roi US du self-marketing

Avant de commencer à parler de son livre, ça me semble utile de parler de l’auteur, qui a la tête à l’envers dans le header du billet.

Parce que Timothy Ferriss n’est pas vraiment une personne banale, en fait c’est même exactement le contraire.

Vous connaissez des gens qui écrivent des livres qui se vendent par millions, ont un blog qui cartonne, parlent plusieurs langues, font des expériences sur eux-mêmes, voyagent et vivent dans le monde entier, sont champions de boxe chinoise, de tango, investissent dans des startups, les conseillent et ont une vie débordante d’activités en tout genre ?

C’est ça la vie de Tim Ferriss, et c’est de son refus d’être un salarié normal ou même un entrepreneur normal qui fait ses 15 heures par jour dont parle son livre.

Il y a beaucoup de polémiques autour de Ferriss et de ses livres.

Selon moi plutôt qu’être un menteur ou un escroc c’est essentiellement un marketeur : il a tendance à enjoliver la réalité mais ça ne rend pas ce qu’il écrit moins intéressant pour autant.

NOTE : les prochains paragraphes synthétisent rapidement le contenu du livre chapitre par chapitre (j’ai gardé la structure et les intitulés du livre pour les titres et les sous-titres).

Découvrir les règles du jeu

Au début de cette première partie de La semaine de 4 heures, Tim Ferriss pose une question simple : qui a envie d’attendre d’être vieux et à la retraite pour profiter de la vie ?

Pourtant c’est ce que le monde dans lequel on vit nous propose par défaut : étudier jusqu’à 25 ans, bosser jusqu’à au moins 65 ans puis être retraité et enfin profiter.

Pour Ferriss le boulot idéal c’est celui qui vous prend le moins de temps et ce qui le motive c’est de libérer du temps et d’automatiser les revenus, en négociant la réalité et les règles qu’on est sensé s’imposer.

1. Avertissements et comparaisons

Dans ce premier chapitre Tim explique que son but dans la vie c’est éviter de grossir le rang des morts-vivants, en gros tous ceux qui ont une vie qu’ils n’aiment pas et font autre chose que ce qu’ils voudraient faire.

Pour lui l’objectif c’est d’avoir des gens qui bossent pour vous et travailler un minimum en visant un rendement maximum, avoir du temps pour faire des choses qui vous intéressent et vous motivent. L’idéal n’est pas forcément être le patron mais plutôt d’être le propriétaire et de gagner de l’argent pas pour amasser une fortune mais pour réaliser des rêves précis.

Le but n’est pas d’acheter plein de trucs inutiles pour se dire qu’on existe mais plutôt devenir meilleur tous les jours.

Pour lui être libre de choisir la vie qu’on va mener c’est le vrai pouvoir et c’est ce qu’il explique dans La semaine de 4 heures.

2. Des règles qui changent des règles

Ici Tim Ferriss explique sa façon de voir les choses.

  • Suivre une méthode ou un modèle qui ne fonctionne pas ça ne sert à rien et c’est le problème avec le modèle travail/retraite que tout le monde suit par défaut. Pour la plupart des gens ça ne marche pas : si on peut prendre sa retraite au mieux ça sera pour gagner une misère. Et si vous arrivez à gagner beaucoup avec votre retraite ça veut dire que vous êtes doué et bosseur et que vous allez vous emmerder direct au bout d’une semaine. Clairement la retraite ne doit pas être un but.
  • On ne peut pas travailler tout le temps, être stressé en permanence si on veut être en bonne santé : il faut se ménager des breaks pour se reposer mais aussi s’épanouir personnellement.
  • Travailler moins c’est n’est pas de la paresse, surtout quand on remplace le travail par quelque chose d’important pour nous.
  • Reporter à plus tard les changements ne mène à rien. Il n’y a pas de bon moment pour remettre en question quelque chose, on trouve toujours une bonne excuse pour reporter et au final on meurt avec nos rêves inachevés.
  • Demander la permission c’est prendre le risque d’avoir un refus. Quand c’est important il vaut mieux avoir à demander pardon.
  • Capitalisez sur vos points forts plutôt que d’essayer d’améliorer vos points faibles.
  • Réfléchissez en termes de revenu relatif plutôt qu’en termes de revenu absolu. Exemple simple : quelqu’un qui gagne 100000 euros par an mais bosse 80 heures par semaine 50 semaines par an gagne 25 euros de l’heure. Un autre qui en gagne 50000 mais bosse 10 heures par semaine gagne 100 euros de l’heure et est 4 fois plus riche que le premier en termes de revenu relatif.

3. Passer entre les balles

La plupart des gens préfèrent l’insatisfaction à l’incertitude et refusent de prendre un risque en changeant de vie et de boulot. Pourtant le changement est rarement aussi négatif qu’on le pense.

Ferriss explique ainsi que si on le note de 1 à 10 (où 1 = effet nul et 10 = ma vie change pour toujours) l’impact d’un changement négatif va rarement au-delà de 3 ou 4.

Vous risquez de vous planter ? Et alors ?

Au pire il faudra recommencer à bosser ou retrouver un boulot et finalement l’impact sur votre vie sera la plupart assez limité. Alors que si vous réussissez et que vous changez de vie, l’impact positif sera de 9 ou 10. Pour le mieux.

Ferriss refuse aussi ce qu’il appelle le déni optimiste, qui consiste à penser que les choses vont finir par s’améliorer d’elles-mêmes. Hélas ça n’est pas le cas et si vous ne vous bougez pas vous allez passer 40 ou 50 ans à vraiment vous faire chier.

4. Réinitialisation du système

Ferriss conseille de se fixer des objectifs ambitieux et peu communs, à un niveau où la concurrence sera plus faible.

Mais la question de départ c’est de savoir ce qui vous intéresse vraiment mais aussi les activités que vous voulez réellement faire.

Et ensuite de définir des objectifs précis à atteindre, si possibles irréalistes pour être efficaces.

La suite bientôt 🙂